En lien avec le titre de ce courriel, je tiens à dire que j’aime le sport, que j’en ai toujours pratiqué, mes enfants aussi. Auparavant, je ne manquais pour rien au monde un Mondial de foot ou des J.O., qu’ils soient d’été ou d’hiver. Mais cette année, j’ai à peine regardé deux matchs de l’Euro et je n’ai pas suivi cette première partie des Jeux Olympiques d’été. Pourtant, j’aime le foot (le jeu, pas le sport business qui me dégoûte parfois).
Qu’est-ce qui est différent cette fois-ci ?
Je vais essayer de vous l’expliquer au mieux.
Il me semble que nous vivons une période charnière. Plusieurs signaux me laissent penser que beaucoup de choses « partent en cacahuète ». Voici quelques exemples, qui ne sont que ma perception, même s’ils se basent en partie sur des chiffres concrets.
La pauvreté augmente alors que les plus riches s’enrichissent encore.
Les déficits publics augmentent de manière faramineuse (en France en particulier), ce qui laisse penser qu’il y aura bientôt des restrictions sévères qui toucheront en priorité les populations les moins favorisées.
Les dirigeants des pays et des grandes instances sont toujours plus déconnectés de la réalité de la population et bien plus intéressés à servir des lobbies très actifs.
Je pourrais en citer bien d’autres en lien avec l’utilisation abusive des matières premières, la santé mentale, la sédentarité croissante de la population, etc.
Quels liens avec les J.O. ?
Depuis un certain temps déjà, nous sommes revenus à « du pain et des jeux » cher aux Romains. Autrement dit, vous avez de quoi vivre (ou survivre) et on vous endort avec des activités qui vous permettent d’oublier votre quotidien et de ne pas vous poser les bonnes questions. Cela commence par des jeux télévisés, puis par la téléréalité, des séries télévisées et, bien sûr, le sport, qui a toute sa place dans cette stratégie. Il y en a bien plus sur nos écrans qu’il y a 10 ou 20 ans. Il est d’ailleurs connu que les gouvernements profitent des grandes manifestations sportives pour faire passer discrètement des lois controversées.
Je n’ai pas fait exception en me laissant distraire par des compétitions sportives au détriment de ce qui a vraiment de l’importance pour moi. Sachez que je ne porte aucun jugement sur ceux qui regardent les J.O. et que j’ai beaucoup d’admiration pour certains sportifs, qui sont aussi des enseignants pour moi. Loin de moi, l’idée de véhiculer que se distraire n’a pas sa place dans nos vies. Soyons vigilants car la ligne de démarcation entre se distraire et fuir sa réalité est très fine.
Il me semble qu’aujourd’hui, nous devons retrouver toujours plus de sérénité et de tranquillité intérieure. Nous devons gagner en présence et en sécurité intérieure pour faire de bons choix. Mettre de l’énergie pour trouver du sens dans nos vies et contribuer à quelque chose qui nous est cher. Et surtout, nous devons nous rapprocher les uns des autres pour recréer plus de solidarité afin de mieux faire face aux défis à venir.
Alors, que faites-vous pour vous connecter à ce lieu en vous où le calme est présent ?
Comment gardez-vous la foi en des jours meilleurs même si ce qui est montré n’est pas enthousiasmant ?
Je sais qu’il y a de très nombreuses initiatives locales, des entrepreneurs solidaires et responsables toujours plus nombreux qui œuvrent, et encore d’innombrables autres signaux positifs. Il s’agit de garder cela en conscience dans les périodes tumultueuses (comme la mer agitée en surface et calme en profondeur).
Est-ce que, comme moi, passer du temps en nature vous aide à cette connexion intérieure ? Si c’est le cas, prenez autant de temps que possible pour cela.
Pour rappel, nous avons abordé ce thème avec Anne Ghesquière dans le live « Défis et raisons d’espérer ».
Avec le recul, je sais que mes ateliers sur la relation à l’argent aident à trouver ce calme intérieur et à se connecter en confiance à la Vie. Oui, car je crois profondément qu’il y a quelque chose de plus grand que nous qui nous accompagne et nous soutient à faire les bons choix.
J’espère ne pas vous avoir démoralisé avec ce texte et qu’il vous donnera envie de mieux vous préparer aux défis (passionnants) qui nous attendent… comme un sportif se prépare pour les Jeux Olympiques.
Je vous souhaite une belle suite d’été.
Chaleureusement,
