J’aurais parfois envie de dire que la peur de manquer est un vrai fléau tellement elle est présente dans mes ateliers sur la relation à l’argent.
Dernièrement lors d’un atelier, 24 des 27 participants estimaient être touchés par cette peur. Quad je questionne ma communauté sur la problématique numéro 1 avec l’argent, c’est encore cette peur qui sort largement en tête.
Personnellement, je la connais bien car elle a influencé mes actions durant des dizaines d’années et pourtant, je n’en étais pas conscient. C’est peut-être un des pièges pour la majorité qui sont touchés, ils n’en sont pas conscients. Ils économiseront avec assiduité des sommes dépendantes de leurs revenus et ont souvent de la peine à débourser car cela réveille un inconfort.
Quand j’en ai pris conscience, j’ai pu rétroactivement repérer mes comportements associés :
- Freiner certaines dépenses pour la famille.
- Être peu généreux avec moi
- Passer beaucoup de temps à comparer pour faire une bonne affaire (mon temps n’avait visiblement aucune valeur).
- Acheter quand il y avait des promotions (parfois des habits que je n’ai jamais portés…)
- Surtout ne rien jeter, on ne sait jamais !
- Avoir la boule au ventre le soir où je faisais mes paiements mensuels.
Etc.
Évidemment cela peut se manifester différemment d’un individu à l’autre. Mais le point commun, c’est la tension plus ou moins présente et l’insécurité réveillée par le thème des finances.
Certains d’entre vous penseront peut-être que cette peur touche seulement les personnes désargentées. Détrompez-vous ! Même certains de mes clients alors que j’étais conseiller en placements financiers avaient peur malgré leurs millions en banque. J’ai appris avec les années qu’aucun montant n’enlèvera cette peur car la solution est à en nous et pas à l’extérieur.
Il peut être utile de se poser la question de la provenance de cette peur. M’appartient-elle vraiment où est-ce la peur d’un de mes parents que je porterais. Si c’est le cas, un processus assez simple permet de s’en libérer.
Si elle vient de notre propre histoire, cela prendra plus de temps pour apprendre à la repérer, l’accueillir et à ne pas lui laisser toute la place.
Et vous, avez-vous peur de manquer ?
