Je vous souhaite en belle forme au moment où nombreux sont ceux qui reprennent après une pause estivale. C’est aussi notre cas avec Anne-Chantal : nous avons retrouvé le chemin du travail lundi, avec la joie entre autres, pour moi, de débuter un projet d’envergure pour moi. L’écriture d’un nouveau livre. Un livre, c’est d’abord un espace vide, à remplir avec sens et justesse pour offrir quelque chose de précieux aux lecteurs.
Justement, parlons du vide. La semaine dernière, en montagne, je suivais un sentier particulièrement aérien. À ma droite, plusieurs centaines de mètres de vide. Comme je n’ai pas le vertige, j’ai pris le temps de m’arrêter, de regarder, de m’imprégner de ce spectacle.
Pour certains, ce genre de chemin est inimaginable. Mais il existe bien d’autres formes de vide qui nous mettent mal à l’aise ou engendrer de la peur. Et certains comportements d'évitement ressemblent à ça:
• des agendas saturés,
• la difficulté de s’arrêter. Il y a toujours quelque chose d'urgent à faire.
• le réflexe de scroller sur son téléphone au moindre temps mort,
• le besoin constant d’être entouré, pour éviter de se retrouver seul. On ne fait pas toujours bon ménage avec soi-même!!
• ou encore des armoires – ou un bureau ! – encombrés.
Je le constate chez moi : mon bureau « déborde ». Et j’ai compris que derrière ce désordre se cachait sans doute la peur d’un espace trop sobre, qui me permet d’éviter de me sentir inutile, inexistant aux yeux des autres (et des miens).
Peu à peu, j’apprends à accueillir ce vide. À accepter d’être rien, une poussière, une quantité négligeable. À laisser ces parts de moi (et leur polarité) coexister, pour retrouver plus de paix intérieure. Et peut-être que, derrière la peur du vide, se cache en réalité la peur de la mort.
Et vous ?
Comment cela résonne-t-il en vous ? Je suis curieux de vous lire.
Bonne reprise!
Chaleureusement,