Une déception … qui m’amène à un bel apprentissage …
J’ai participé à la journée de l’audace de Genève. Que de belles rencontres, de messages inspirants entendus. Il y avait un panneau sur lequel était écrit : « Avant de mourir, j’aimerais … ». Cette réflexion est essentielle et me fais réfléchir. Ce qui est si important est à mettre en priorité, selon moi.
Et vous qu’est-ce que cela vous inspire ?
J’ai fait une conférence de 18 minutes et il s’est passé quelque chose d’étrange pour moi. Habituellement, une conférence de 1h30 me demande 2 minutes de préparation. Mais là, caser un message en 18 minutes (le titre était : « l’audace d’aimer l’argent ») m’a demandé beaucoup de préparation pour avoir un fil rouge qui se tient et surtout pour être dans les temps impartis car je suis du style : « une fois lancé, je suis inarrêtable …😉 ».
Je suis ressorti très déçu de ma prestation et beaucoup de spectateurs m’ont dit que c’était super. J’étais pour le moins surpris par cette différence de perception.
Que s’est-il passé pour moi ?
Je me suis entrainé à suivre un fil rouge que j’ai rapidement perdu et j’étais en recherche de le retrouver. Je me suis réfugié dans ce que je connais bien, l’enseignement et mon message était très clair et compréhensible mais … j’ai perdu la joie qui me caractérise habituellement dans ces moments. Comme les organisateurs avaient pris un gros retard et que je passais en fin de journée, j’étais tellement vigilant de ne pas dépasser le temps imparti que j’ai bâclé la fin de mon intervention. Alors qu’une minute aurait suffi pour terminer de manière harmonieuse.
L’enseignement que j’en retire est important pour moi ! Mon style de conférencier n’est pas fait pour être mis dans des cases ou un fil rouge rigide. Autrement dit, j’ai la chance d’avoir une facilité d’élocution et de rebondir sur les interactions avec le public. J’aurais pu écrire 3 enseignements clés à partager et me laisser vivre ce moment dans le flow. J’avais plein de lien à faire avec les autres conférenciers et je me suis empêché de les faire car le contenu prévu durait déjà 18 minutes !
Et vous, est-ce que cela vous parle ?
Je sais que certains aiment un cadre car cela les rassure. Parfait, si cela ne vous enlève pas de plaisir. Habituellement, je suis serein en débutant une conférence alors que là, j’étais stressé de perdre mon fil rouge …. La peur de la chose amène la chose …
Je suis très content de cette prise de conscience qui m’aidera beaucoup à l’avenir et me réjouis déjà d’une prochaine opportunité de tester cela.
Je vous souhaite une superbe semaine et me réjouis d’une prochaine rencontre ici où là.
Chaleureusement,

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Prochaines activités :
Bonjour,
Il est 1h30 du matin. Je n’arrive plus à dormir… pourtant, j’ai le privilège d’avoir un bon siège bien adapté pour dormir, ce qui est plutôt rare dans un avion.
Suis-je encore un peu dans ce beau coin du Nicaragua que je viens de quitter ?
Suis-je encore avec deux de mes enfants, mes petites-filles, mon beau-fils et ma belle-fille que nous avons laissés vivre leur vie là-bas et ailleurs ?
J’étais très ému au moment de leur dire aurevoir, comme si la distance entre deux êtres rendait la fragilité de la vie encore plus évidente. Je n’ai pas pu m’empêcher d’avoir une pensée comme : est-ce la dernière fois que je vois l’un ou l’autre ? Ce n’était qu’une pensée et elle a suffi pour me rendre vulnérable au moment de leur dire aurevoir. Personne ne sait de quoi la vie est faite. J’ai eu la même pensée vis-à-vis de mon père, au moment de partir, il y a 3 semaines. Sa santé est défaillante et visiblement, je le retrouverai sous peu dans un état encore un peu plus préoccupant. Ainsi va la Vie... Nous ne maitrisons pas grand-chose même si beaucoup veulent croire le contraire pour se rassurer.
Là où je suis, dans cet avion, je suis complètement dépendant de l’extérieur (équipe de pilotage, employés de tour de contrôle, météo, etc.). Je peux juste prendre soin de mon état intérieur.
Si vous saviez comme ils sont nombreux, parmi mes participants aux ateliers, à rejeter toute idée de dépendance et pourtant... comme moi, ils sont dépendants, très souvent, sans même s’en rendre compte. Derrière l’idée de contrôler sa vie, il y a toujours une peur !
Accueillir inconditionnellement les polarités (ici la dépendance et l’indépendance ou l’autonomie) est la porte vers plus de liberté. Si vous saviez comme c’est bon de déléguer de nombreux aspects de ma vie que je ne maitrise pas avec le risque que le partenaire me fasse faux bon. Qu’est-ce que c’est soulageant de pouvoir dépendre d’autres personnes, d’organisations, pour me concentrer pleinement sur ce que j’aime. Choisir ses dépendances, c’est être libre !
Je prends encore plus conscience que la vie est faite de débuts et de fins. C’est le début d’un nouveau conflit armé qui bouleverse une partie du monde. Qu’est-ce que sera la suite ? Personne ne le sait. Depuis mon départ, pratiquement toutes les mesures en lien avec la crise « sanitaro-politique » ont été levées en Suisse : c’est la fin d’autre chose et le début d’une nouvelle ère et pas un retour « comme avant » comme certains aimeraient.
Face aux évènements de la Vie, nous avons toujours le choix : où mettre son attention. Vais-je cesser de mettre mon attention sur les beautés de la vie car d’autres s’entretuent dans un coin de la planète ? Non, au contraire j’ai envie de savourer encore plus chaque relation authentique, chaque chant d’oiseau ou chaque paysage enchanteur car tout est éphémère. Cette attitude me permettra d’être encore plus dans la compassion pour tous ceux qui souffrent en ce moment pour de multiples raisons.
Je terminerai ce partage personnel, cette réflexion en pensant à la chanson de Louis Chédid ICI : « on ne dit jamais assez aux gens qu’on aime, qu’on les aime ». La formidable Christiane Singer disait quelque chose comme : une fois qu’on ne sera plus de ce monde, la seule chose qui restera, sera l’amour qu’on aura manifesté, vibré. Prenez 2 minutes pour l'entendre raconter avec cette intensité qui la caractérise ce poignant témoignage d’un rabbin. Il me bouleverse à chaque fois que je l’écoute. Nous avons tous un pouvoir pour rendre le monde meilleur et j’ai bien l’intention de continuer à faire ma part.
Que vos fins soient aussi agréables que possibles et vos débuts pleins de promesses.
Merci d’être dans ma Vie.
P.S : cette newsletter a été écrite d’une traite suite à la lecture du livre de Irvin Yalom, « Comment je suis devenu moi-même » que je viens de terminer. Je le recommande chaleureusement pour ceux qui sont dans le monde de l’accompagnement.
P.S-2: Anne-Chantal animera à nouveau des constellations systémiques et familiales en groupe à notre domicile. J'y serai présent chaque fois que possible. Infos ICI.